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L'ancien président congolais Pascal Lissouba inspire Donald Trump

Donald Trump marche sur les pas de Pascal Lissouba. Le Président américain a enfin trouvé son modèle parmi les anciens dirigeants des « pays de merde », pardon, des pays africains. Arrêt sur image…

Même physiquement, les deux dirigeants se ressemblent à moins que je ne sois atteint de la myopie. Lissouba inspire-t-il Trump ? En quoi ?

À une époque plus ou moins récente, entre 1992 et 1997 (période de son règne), Pascal Lissouba avait ouvertement déclaré :

« On n’organise pas les élections pour les perdre« 

Et Donald Trump en voulant concrétiser sa promesse de campagne « Make America great again », refuse de s’engager à un transfert pacifique du pouvoir en cas de défaite. Ce qui revient à dire qu’il est inadmissible pour lui d’organiser les élections et les perdre. Voilà, pour ceux qui voient bien, Trump est inspiré par l’idéologie abracadabrante de Lissouba, car on connait la suite de son règne.

Donc en bon Africain et fervent partisan de la démocratie, je me demande si la démocratie sera encore « le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple » comme l’a conçue Abraham Lincoln au cas où l’actuel occupant de la Maison Blanche met à exécution sa menace de refuser le transfert pacifique du pouvoir. Voilà une attitude qui porte les marques d’un dirigeant africain, sauf que cette fois-ci, le pieux moralisateur veut faire pire que le pécheur.

J’ai naïvement cru que c’est seulement en Afrique que les dirigeants se soudent sur le fauteuil présidentiel. Et où l’alternance se fait dans un climat de terreur, de contestations et effusion du sang. Mais non, même le Pays de l’Oncle Sam, connu comme la « terre de l’expérimentation de la démocratie« , risque de se plonger dans le chaos électoral à l’africaine.

Blague ou réalité ?

Ce qui pourra consoler la jeunesse africaine est que Donald Trump écrit un tweet pour dire que ce qu’il avait annoncé était un fake et que les médias américains (qu’il qualifie d’ennemis) voulaient saboter sa réélection. J’aimerais lire un tweet qui dirait « Don’t trust it, it’s fake news ! » avant le 3 novembre, bien sûr… Qu’il le fasse pour l’amour des opposants africains qui remuent ciel et terre en ce moment pour revendiquer le pouvoir qui serait le leur, tout simplement parce que le dirigeant en place avait refusé de s’engager à un transfert pacifique du pouvoir.

J’envisage trois scénarios possibles au cas où Donald Trump passe à l’action lorsqu’il perd les élections le 3 novembre prochain.

1. La Cour Pénale Internationale sera saisie

Ceux qui connaissent le poids des États-Unis et le pouvoir de ses dirigeants sur la scène internationale diront « Mais tu blagues ! Qui oserait toucher au lion dans la jungle ?« . Mais lorsque le lion outrepasse ses limites, la jungle sera dans l’obligation de le tenir tête. Et c’est ce qui va se passer avec Trump si jamais il ne change d’avis à temps.

2. John Biden sera le Jean Ping américain

La belle démocratie qui faisait rêver ses adeptes un peu partout dans le monde ne sera enseignée que dans les livres d’histoires. Drôle de situation ! L’opposition américaine à sa tête Biden fera des tournées jusqu’en Afrique pour solliciter l’aide de la communauté internationale comme l’ont fait avant lui Jean Ping (l’opposant gabonais), Maurice Kamto (l’opposant camerounais), Martin Fayulu (opposant de Congolais) .

Figurez-vous que Biden vienne en Afrique pour solliciter notre aide, l’aide de nos dirigeants pour lui permettre de chasser Trump du pouvoir. On n’aura qu’une idée à lui proposer :

3. Former la rébellion

Les États-Unis a déjà connu des guerres internes notamment la guerre de sécession de 1961. Mais une opposition armée aux États-Unis sera une situation inédite. Étrange ! Les États-uniens verront dans leurs rues des mercenaires, soldats africains.

Bien que la décision choc de Donald Trump présage des jours sombres pour la démocratie, je suis reste serein car ce dernier est capable de dire une chose et son contraire.

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Auteur·e

sonsdecloche

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