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Homme, qui es-tu pour violer et violenter la femme tchadienne ?

Naguère, la société tchadienne réservait une place de choix à la femme. Aux yeux des musiciens, elle était une reine : « J’ai beaucoup voyagé, j’ai beaucoup voyagé ; mais je n’ai pas trouvé comme la femme tchadienne, beauté naturelle, éducation maternelle[…]« . Mais depuis quelques années, certains individus veulent réduire cette beauté naturelle en un simple « objet sexuel ». Horrible !

Tout a commencé en 2016 et peut-être même avant. Depuis lors, la femme tchadienne est sans cesse harcelée, violée voire tuée. Elles vivent le cauchemar à l’école, à la maison, au foyer ou au travail. Excédées par toutes ces affres qu’elles subissent, les femmes tchadiennes ont manifesté leur ras-le-bol à travers une marche organisée ce mardi 21 juin à N’Djamena pour dire « STOP ça suffit ! ».

Le sexe n’est plus un tabou

Crédit Photo : Adam Mahamat Ibrahim

Sur cette photo, le message est clair : « Ma chatte, mon patrimoine« . Qui aurait pu imaginer quelques années auparavant qu’une tchadienne puisse s’exprimer ainsi face à la chasteté des hommes pudiques. Mais face aux violences tant sexuelles que physiques qu’elles subissent au quotidien, les femmes tchadiennes brisent toutes les chaînes, à commencer par le tabou. Les mots « vagins », « menstruations » ou « rapports sexuels » peuvent être désormais employés sans honte. Et gare aux violeurs !

La femme docile et endurante ne se laissera plus plaire.

Crédit photo : Guiepeur

Ô violeur, qui t’a dit que la femme tchadienne est un objet sexuel ? Qui t’a dit qu’on peut abuser d’elle et l’humilier ? La société tchadienne pudique est devenue méconnaissable depuis qu’elle a vu naître en son sein des êtres qui n’ont aucun respect pour la gente féminine. Je ne dirai pas qu’ils sont des simples misogynes ; mais des obsédés sexuels, violeurs, harceleurs… Bref des bourreaux qui bafouent la dignité de la femme en abusant d’elle.

Un vrai homme ne violente pas, ni ne viole

Depuis quelques années, la femme tchadienne est devenue une proie pour les prédateurs sexuels. Pire, les jeunes filles sont traquées même a l’école, un endroit censé être un abri pour elle. Même les animaux savent faire les yeux doux aux femelles qu’ils chérissent en les traitant avec galanterie. Mais les violeurs qui émergent ces derniers temps dans notre société, font pire que les animaux les plus sauvages.

Violer une fille c’est violer toute une nation

Si « éduquer une fille c’est éduquer une nation« , alors violer une fille/femme c’est violer toute la nation. Car le viol en plus d’être une animosité, détruit la vie de la victime, humilie sa famille et déshonore la société dans son ensemble. Nous devons agir pour libérer la gente féminine de ce calvaire.

Il faut une éducation sexuelle

La société tchadienne fait partie des quelques rares sociétés où ses membres sont encore privés de l’éducation sexuelle. Personne n’ose parler sexe, considéré comme tabou. Ça a toujours été comme ça ! La fille ou le garçon ne doit rien savoir sur son organe reproducteur avant le mariage. Seuls les adultes sont autorisés à parler sexe, car l’enfant doit « grandir d’abord ». Et c’est dommage. Le garçon qui grandit dans de telles conditions est susceptible de réprimander la menstruation de la femme, voire d’abuser d’elle sexuellement.

Un message fort envoyé à tous les misogynes hommes.

Crédit photo : Guiepeur

Et si nous traitons la femme comme une fille, une sœur, une épouse et une mère…!

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Auteur·e

sonsdecloche

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