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Paix, Peace, Salam !

Chers hommes politiques, jeunes étudiants, activistes, paisibles citoyens, écoutez ce cri contenu dans mes écrits. Plus la date du 6 février s’approche, plus mon angoisse s’amplifie. Je suis pétrifié. Pitié ! Avons-nous pensé à nos milliers de compatriotes morts en février 2008 et dont nous commémorons la triste date anniversaire aujourd’hui ? Ce drame aurait été évité, mais bon, le destin en a décidé autrement. L’irréparable s’était produit, toutes les familles tchadiennes avaient perdu au moins un membre. Le deuil est passé. Le pays s’est peu à peu remis de ses plaies et blessures. Le regard est inéluctablement tourné vers l’avenir. Ce mois de février est noir pour notre pays, donc évitons de le noircir davantage.

Il est plus facile de détruire que de construire

Dans quel état sont la Libye, la Syrie… Les peuples de ces pays étaient tentés par la liberté. Mais sont-ils libres maintenant ? La liberté tant souhaitée était un mirage car la montagne a accouché d’une souris. Chez eux, actuellement c’est le chaos qui se promène nu dans toutes les rues et le regret hante tous les esprits. Les nostalgiques libyens disaient piteusement « la Libye d’avant était mieux. Aucun peuple conscient n’osera expérimentée l’aventure suicidaire du peuple libyen.

Donc ne soyons pas aveuglés par la folle envie du changement. Attention, le chemin emprunté est périlleux.

Pourquoi marcher ?

Le peuple a plein droit de marcher pacifiquement pour protester contre les manquements de ses dirigeants ou revendiquer ses droits. Mais le moment est-il propice pour marcher ? Les raisons avancées par les organisateurs de cette marche sont-elles valables ? N’est-il pas risqué d’inciter le peuple au soulèvement alors qu’il vaque paisiblement à ses occupations malgré tout ?

Le Changement alternance s’opère par les urnes et non dans la rue

La plaie se soigne par l’antibiotique. Le pouvoir appartient au peuple qui l’exerce par l’intermédiaire de ses représentants. Il peut confier et retirer le pouvoir de ces représentants par le seul processus du vote. En démocratie bien sûr. Et le Tchad étant un Etat démocratique, le peuple est le seul détenteur du pouvoir. Et il pourra réitérer sa confiance ou la retirer selon que l’actuel dirigeant a bien accompli ou non les missions qui lui sont assignées. Mais les ambitions qui se nourrissent ça et là risquent replonger le pays dans les tristes souvenirs du passé. Nul besoin de mentionner les périodes troubles que le pays avait douloureusement traversé.

Et le peuple tchadien à intérêt à défendre les acquis de la démocratie et respecter la constitution qui est l’expression de sa propre volonté.

Il n’existe qu’un trait entre la liberté et le libertinage

Vouloir la liberté c’est bien mais en demander trop c’est se diriger inéluctablement vers le le libertinage. La liberté n’existe que dans la quiétude et la tranquillité. Le Tchad est un îlot où les colombes viennent s’abreuver. Alors pourquoi vouloir disperser ces colombes ?

Pour l’amour de la patrie, cultivons la paix et rien que la paix.

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Auteur·e

sonsdecloche

Commentaires

DJIKOLOUM
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Je suis ému en te lisant. Des chaudes larmes couvrent tout mon visage. Que faire mon cher petit frère lorsque rien ne marche plus et que Deby et sa clique n'entendent pas lâcher du leste ? C'est eux qui doivent comprendre la dangerosité de leur action à mater cette marche. Et si débordée par l'anthousiasme des marcheurs l'armée reconnaît la noblesse de l'aspiration du peuple et l'accompagne jusqu'à la présidence pour mettre fin à ce régime sans effusion du sang ? On ne pourra pas changer le destin, prions pour qu'il n'y ait pas effusion du sang.