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Stop, les minibus s'arrêtent !

Gare à vous si un client se pointe sur l’accotement de la route au moment où vous vous trouviez derrière un minibus de transport intra-urbain (appelé communément « Car ») à N’Djamena. L’arrêt est quasi-automatique car le chauffeur clignote et vire en même temps. À vous de freiner ou de l’esquiver afin d’éviter le pire. Là encore ce ne sont pas tous les minibus qui peuvent se permettre ce luxe car, il y en a ceux qui datent de très longtemps. Et c’est l’apprenti chauffeur qui averti les autres usagers avec un geste de la main. La conduite à N’Djamena ressemble à une scène de Fast and Furious.

Credit photo : photo prise en février 2023

Le code de la route n’est pas une priorité

Les chauffards chauffeurs des minibus sont pour la plupart des personnes ayant appris naguère la conduite à l’hippodrome de N’Djamena accolé au Stade Idriss Mahamat Ouya ou sur le terrain de la Place de la Nation. Il y a aussi parmi eux, des apprentis expérimentés qui deviennent chauffeurs après 2 ou 3 ans de loyaux services. Genre une chenille qui devient papillon. Mon œil ! Face à la méconnaissance et/ou mépris du code de la route par les chauffeurs des minibus, c’est le paisible usager de la route qui en prend plein la figure.

Crédit photo : un minibus garé au rond-point du marché à mil de N’Djamena

Distance de sécurité

La seule solution d’éviter ces minibus, c’est de laisser une distance de sécurité d’au moins 7 mètres. Oui ! 7 mètres c’est pour avoir assez de temps pour immobiliser son véhicule lorsqu’un minibus vire brusquement. Mais comment faire en cas d’urgence puisque ces minibus s’arrêtent une dizaine de fois sur le trajet ?

Crédit photo : un minibus sur la route de Farcha

Le motard sur l’image ci-dessus a le pied posé sur la pédale de frein de sa moto car le feu rouge est allumé. On peut déduire qu’il fait partie de ceux qui ont pris conscience du danger que représentent les minibus sur la voie publique. La prudence est de mise.

Arrêt et embarquement anarchique

Crédit photo : embarquement d’une passagère devant le Lycée Technique Commercial

Pour une pièce de 100 Fcfa, le Chauffeur s’arrête n’importe où, excepté les camps militaires, les chancelleries étrangères implantées aux bords des voies publiques à l’instar de l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne, celle des Etats-Unis, etc. Tout le reste de l’espace « leur appartient ». Ils roulent et s’arrêtent comme ils veulent. Souvent, les Brigades de Circulation Routière (BCR) chargés de veiller au respect du code de la route ne disent rien et cela donne plus de pouvoir à ces derniers afin de conduire à leur guise.

Crédit photo : Station de minibus au marché à mil de N’Djamena

Plus agité que le conducteur du minibus, tu meurs !

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Auteur·e

sonsdecloche

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